02.11.21
Point Hebdo du 02/11/2021
La BCE prend ses distances avec les autres banques centrales malgré la persistance de l’inflation
- Bons résultats pour la croissance du troisième trimestre en zone euro, grâce au rebond de la consommation de la fin du printemps. Le PIB progresse de 2,2% après 2,1%, à raison de 1,8% pour l’Allemagne, 2,6% pour l’Italie et 3% pour la France. Sur un an, la croissance ressort à 3,7%, après 14,2% au deuxième trimestre.
- Aux Etats-Unis, la hausse du PIB ralentit nettement, à 0,5% (2% en rythme annualisé) alors que la consommation privée marque le pas après les programmes de soutien.
- L’inflation accélère à 4,1% en octobre en zone euro. Bien que l’énergie reste la principale contributrice à cette hausse, l’accélération mensuelle des prix des services nuance le diagnostic d’un pic d’inflation temporaire mis en avant par la présidente de la BCE à l’occasion de sa conférence de presse.
- Mme Lagarde, conserve une ligne très accommodante, de plus en plus dissonante par rapport aux autres banques centrales :
- Les marchés de taux sont dans l’expectative du resserrement annoncé des politiques monétaires, une perspective souvent accompagnée d’un repli des anticipations d’inflation et des taux à long terme.
- En zone euro, la posture contrariante de Mme Lagarde interroge. Bien accueillie par les bourses, elle a été suivie d’un regain de tensions sur les spreads de taux à 10 ans entre l’Allemagne et les pays du sud de l’Europe. Le rendement de l’OAT approche 0,30%.
- Les cours du Brent se stabilisent sous leurs plus hauts récents, en-deçà de 85$ avant la réunion de l’OPEP.
- La saison des résultats redonne de l’élan aux bourses occidentales qui s’affranchissent des résistances techniques et minimisent les risques de stagflation. Dans le sillage de Tesla, les valeurs technologiques se reprennent : le Nasdaq s’adjuge une hausse de 2,7%, deux fois plus que le S&P 500.
Et aussi dans notre revue cette semaine :
- Trop laborieuse, la reprise américaine pèse sur les perspectives
- La croissance atteint 2,2% en zone euro au troisième trimestre mais ralentit à 3,7% sur un an
- Mme Lagarde prend ses marques par rapport au discours ambiant des autres banques centrales sur l’inflation
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