Point Hebdo du 05/06/2023
Revue hebdo du 05/06/2023 : ♫… Entre les deux mon cœur balance..♪..♪
La semaine dernière a commencé en berne, sur fond de tensions au sujet de la dette américaine et de mauvaises données économiques en Asie, en Europe et aux Etats-Unis, avec la publication d’une rechute du MNI de Chicago à 40 points, un plus bas depuis novembre.
L’ensemble avait semblé parvenir à mettre un coup d’arrêt à la hausse des taux d’intérêt des trois premières semaines de mai.
Le vent a subitement tourné jeudi avec l’avancée des discussions sur la dette et, plus encore, vendredi, avec la publication du rapport sur l’emploi américain du mois de mai, suivi d’un fort regain de tensions sur les taux et d’un vif rebond des indices boursiers, au premier rang desquels le Dow Jones, en hausse de plus de 2%.
De fait, si les anticipations de baisse des Fed Funds au deuxième semestre ont disparu des radars, les marchés ne misent pas grand-chose sur l’hypothèse d’un resserrement monétaire prolongé et privilégient un statu quo à partir des niveaux présents des Fed Funds de 5%-5,25%.
Dès lors, toute nouvelle favorable aux perspectives de croissance, ou évacuation de menace comme sur la dette, est bonne à prendre.
C’est la perspective de ce scénario de désinflation sans douleur, ou encore, de soft landing, qui explique le regain d’appétit pour le risque sur les marchés boursiers américains et, avec eux, du reste du monde, y compris, récemment, asiatiques et, plus progressivement, émergents.
Comment, dès lors, les choses peuvent-elles tourner ? A court terme, les conditions de croissance et de désinflation seront-elles au RDV pour autoriser un nouveau rallye boursier ?
1- Aux Etats-Unis, l’ISM non-manufacturier attendu cette semaine, principale donnée de l’agenda d’ici vendredi, a plus de chances d’être de bonne facture que l’inverse, à en juger par le rebond du PMI S&P et les détails du rapport sur l’emploi.
2- Reste donc, le risque que le scénario d’un statu quo de la FED le 14 juin, toujours escompté à près de 75% par les marchés, puisse être remis en cause. L’agenda économique n’inclut pas d’information sur l’inflation d’ici le 13 juin, veille du FOMC, et le risque de prise de parole catégorique d’un des membres de la Fed d’ici là est probablement assez faible.
Les chances que les indices américains surfent sur la vague créée en fin de semaine dernière d’ici au prochain FOMC semblent, au total, assez significatives.