07.03.22
Point Hebdo du 07/03/2022
Le conflit s’envenime, la correction s’emballe sur les marchés. La spirale belliqueuse dans laquelle le président russe évolue constitue une menace grandissante d’extension du conflit et des développements qui pourraient s’ensuivre.
- Sur les marchés des matières premières, les prix s’envolent. Après avoir terminé la semaine dernière à 110$ le baril, le Brent est monté jusqu’à 130$ à l’ouverture dimanche soir. Les pénuries redoutées propagent l’emballement à quasiment tous les produits.
- Au cours de la semaine écoulée, les prix du blé ont gagné 33%, ceux du palladium, du nickel, ont grimpé de plus de 20%... dépassant pour la plupart des records. L’or et les métaux profitent par ailleurs de l’aversion au risque.
- Sur les bourses mondiales, le contrecoup s’intensifie avec une correction massive des bourses mondiales, européennes en tout premier lieu : l’Eurostoxx, le CAC 40 et le DAX ont dévissé de plus de 10% en une semaine. Les banques, hautement exposées aux risques inhérents à la situation subissent les conséquences des sanctions financières contre la Russie ; l’indice bancaire du STOXX 600 a marqué un repli de 16%. Aux Etats-Unis, l’indice VIX de volatilité du S&P rejoint ses niveaux de début 2020.
- Sur les marchés souverains, l’effet valeur-refuge a fait refluer davantage les taux d’intérêt malgré l’envolée des anticipations d’inflation et des besoins de financement des Etats.
- Après trois semaines de repli, la monnaie européenne termine à 1,08USD, contre 1,12 la semaine précédente.
- En Europe, la chute de l’euro renchérit davantage les matières premières. A plus de 100 euros le baril de Brent, le pétrole n’a jamais été aussi cher en termes nominaux et est, également, à deux doigts de franchir un record en termes réels.
- L’or, les obligations souveraines, le dollar et le franc suisse profitent de leur statut de valeur refuge.
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