13.05.24
Point Hebdo du 13/05/2024
Point de marché du 13/05/2024 : en mai, fais ce qu'il te plait !
Si les turbulences de la seconde moitié d’avril ont pu faire renaître le fameux dicton de marché « Sell in May and go away », le mois de mai s’est, jusqu’à présent, ouvert sous les meilleurs auspices, avec un net repli des cours du pétrole, une forte décrue des taux d’intérêt et une nouvelle envolée des bourses.
Depuis la fin avril, Nasdaq et S&P 500 se sont respectivement adjugés des progressions de 4,3% et 3,7%, suivies de près par les indices européens, DAX, MIB et CAC, en hausse de 4,6%, 3% et 2,9%, à la faveur d’un rebond de l’Eurostoxx 50 sur son plus haut niveau de mars, à 5083 points.
- Supplantée par les mauvais chiffres de l’emploi américain, la volte-face de J. Powell à l’occasion du FOMC du 1er mai, semble avoir fait long feu. Après avoir fait surgir le spectre d’une absence de baisse des Fed Funds d’ici la fin de l’année, voire d’une possible remontée, les données conjoncturelles américaines, souvent médiocres, et le net repli des cours du pétrole ont quasiment repositionné les anticipations de baisses de taux à leur niveau d’avant le FOMC, entre une à deux baisses d’ici décembre.
- En zone euro, les feux sont, par ailleurs, au vert pour un passage à l’acte de la BCE dès le mois de juin. Le sujet déjà abordé par le n°2 de l’institution, L. de Guindos, fait de moins en moins de doute sur les marchés, simultanément soutenu par : la chute du pétrole, la hausse de l’euro, les bons résultats confirmés en matière d’inflation et les médiocres données persistantes en provenance d’industrie allemande de la semaine écoulée.
- Plus loin, en Asie, les indices chinois se ressaisissent et consolident, par là-même, le regain de confiance des investisseurs. Remontée à 0,2% après être retombée à zéro, l’inflation chinoise semble en mesure de se stabiliser en territoire légèrement positif avec une conjoncture progressivement plus porteuse; de quoi alléger les contraintes sur les entreprises occidentales.
- Après un mois d’avril médiocre, le repli des taux futurs permet le retour d'un environnement de marché globalement plus porteur, quand bien même sujet à des réactions épidermiques à l’égard des éléments susceptibles de faire varier les anticipations de politique monétaire. Mieux vaudrait dès lors que les chiffres d’inflation américaine de cette semaine (PPI mardi et CPI mercredi) soient de bonne facture et que, par ailleurs, les ventes de détail, la production industrielle et les mises en chantiers ne soient pas trop solides…