Point Hebdo du 14/10/2024
Point de marché du 14/10/2024 : les indices US en fanfare
+1% : la performance du Dow Jones de la journée de vendredi confirme, si besoin était, le regain de confiance des investisseurs américains dont tire, dorénavant, profit une très grande majorité des secteurs boursiers aux États-Unis.
Les déceptions sur l’inflation et les révisions importantes des anticipations de baisses des taux de la Fed ont été reléguées au second plan des préoccupations face à la multiplication des signes de résistance de la conjoncture. A 3,2%, l’estimation de la croissance du PIB du troisième trimestre a fini d’évacuer les risques de récession, tandis que la bonne tenue de la consommation laisse anticiper une cuvée de résultats des entreprises meilleurs qu’anticipé.
Moins dépendante des sept magnifiques, l’ascension des indices américains gagne en profondeur, malgré les incertitudes en présence, à trois semaines de l’élection présidentielle.
En dépit d’un contexte conjoncturel autrement moins porteur, les indices européens profitent du mouvement, aidés par l’accentuation des perspectives de baisses des taux directeurs et de l’euro. La BCE, c'est presque acquis, procédera cette semaine à une troisième baisse d'un quart de point de ses taux directeurs, que sa présidente pourrait devoir accompagner d’un discours confiant sur la suite qu’elle donnera à sa politique monétaire. Fort repli de l’inflation, déprime conjoncturelle et restriction budgétaire accroissent, en effet, la probabilité que la BCE envisage plus de baisses de ses taux qu’elle ne l’avait envisagé jusqu’alors.
A 1,09$, la semaine dernière, l’euro a perdu plus de 2,5% contre le billet vert depuis la fin septembre et pourrait faiblir davantage si les données américaines de ventes de détail et de production attendues cette semaine venaient à surprendre positivement.
Les planètes se réalignent plus favorablement sur les marchés occidentaux, au détriment des indices émergents, confondus par la révision des anticipations de baisse des taux, les déceptions chinoises et le regain de vigueur du dollar.
Enfin, notons le non-événement de la dégradation de la perspective par Fitch (malgré l'état calamiteux des finances françaises, alourdies du fardeau du chéquier à tout-va des 7 dernières années).
Dans notre numéro de la semaine :
- du soft landing au no landing : et si la croissance américaine ne s'arrêtait pas ?
- zone euro : assouplissement monétaire, restrictions budgétaires