Point Hebdo du 15/01/2024
Point de marché du 15/01/2024 : les perspectives de taux continuent à faire la pluie et le beau temps
Aux Etats-Unis, la publication d’une remontée de l’inflation annuelle de 3,1% à 3,4% en décembre a créé un mini vent de panique jeudi, avant qu’une analyse plus fine des données rassure.
Ce mauvais résultat s’explique pour l’essentiel par des éléments peu cycliques, en particulier par les prix des assurances santé et automobile.
L’inflation sous-jacente a, de son côté, continué à décélérer d’une dixième, à 3,9%, son plus bas niveau depuis mai 2021, une tendance confortée par les données de prix à la production de vendredi, inférieurs aux attentes et en repli à 1,7% l’an.
➡️ Les anticipations d’une première baisse des Fed Funds en mars ont finalement gagné du terrain (avec 80% de probabilité implicite d’un repli d’un quart de point à l’occasion du FOMC du 20 mars), en dépit des avertissements de membres éminents de la Fed pour prévenir du maintien de taux durablement inchangés.
En zone euro, les prises de paroles officielles se sont également multipliées.
Après les commentaires de Mme Lagarde sur le fait que les taux d’intérêt avaient sans doute touché leur point haut, l’économiste en chef de la BCE a souligné qu’il faudrait attendre le mois de juin pour pouvoir tirer un diagnostic sur l’inflation, entretenant le flou sur les perspectives monétaires.
➡️ Au contraire des Etats-Unis où les taux à deux ans ont perdu plus d’un quart de point la semaine dernière, les taux européens sont restés à peu près inchangés, au détriment des bourses locales, toujours très indécises.
Alors qu’aux Etats-Unis, le repli de taux de marché a soutenu une hausse de 1,8% du SPX et de plus de 3% du Nasdaq, l’Eurostoxx n’a progressé que de 0,4% tandis que le Footsie, fragilisé par la posture très réservée de la Banque d’Angleterre sur l’évolution à venir de sa politique monétaire a cédé 0,8%.
✅ En l’absence d’autres catalyseurs et dans l’attente de résultats plus complets des entreprises et de leurs perspectives 2024, l’instabilité des anticipations de taux d’intérêt entraine un grand degré d’indécision sur les choix sectoriels dont les valeurs cycliques et les bancaires ont accusé le contrecoup la semaine dernière.