15.11.21
Point Hebdo du 15/11/2021
L’onde de choc de l’inflation américaine
- L’inflation américaine est passée de 5,3% en septembre à 6,2% en octobre, sous l’effet de hausses plus généralisées des prix que jusqu’alors. Malgré l’amélioration de l’emploi, l‘envolée des prix pèse sur la confiance des ménages ; l’indice Michigan décroche de quasiment 5 points, à un plus bas depuis 2011, coïncident avec le précédent pic d’inflation.
- La croissance britannique ralentit de 5,5% au deuxième trimestre à 1,3% au troisième. Bien que toujours inférieur de 2% à son niveau d’avant crise, le PIB devrait afficher une croissance proche de 7% en moyenne cette année.
- La production manufacturière baisse de 0,2% en zone euro en septembre, moins que ne laissaient suggérer les données de la France et de l’Allemagne, grâce à l’Italie et à l’Espagne qui se sont maintenues. L’informatique, la chimie et le charbon compensent les fortes pertes des biens d’équipement, de la métallurgie et de l’automobile.
- L’envolée de l’inflation américaine annule l’impact du discours de J. Powell sur les taux, les anticipations d’une première hausse des Fed Funds d’ici juin dépassent leur niveau d’avant le FOMC, à plus de 70%, à la faveur d’une translation de l’ensemble de la courbe des taux 2-10 ans à la hausse et d’un léger aplatissement supplémentaire.
- Les taux 10 ans ont légèrement reculé en Allemagne mais les écarts des taux se creusent avec le sud de l’Europe avec la montée des inquiétudes sur l’inflation. L’OAT évolue peu, à 0,11%.
- Le dollar prend son envol, l’indice ICE gagne 0,8% sur la semaine, à un plus haut depuis juillet 2020, l’euro-dollar chute vers 1,145$. En repli depuis plus de six mois, l’or se reprend subitement et termine la semaine à 1.867$, quasiment sur ses plus hauts de l’année.
- Les indices européens poursuivent sur leur lancée malgré un environnement plus chahuté aux Etats-Unis. La chute de l’euro vient en renfort du très bas niveau des taux d’intérêt.
Et aussi dans notre revue cette semaine :
- Fini de jouer après la nouvelle hausse d’octobre
- La croissance ralentit au troisième trimestre, le PIB reste inférieur de 2% à celui d’avant crise
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