Point Hebdo du 17/04/2023
Revue hebdo du 17/04/2023 : en lévitation
La perspective d’une pause dans l’exercice des hausses de taux directeurs a continué à gagner du terrain la semaine dernière entrainant dans son sillage une nouvelle vague d’optimisme sur les bourses occidentales, européennes en tout premier lieu.
Le CAC 40, en tête de peloton, s’est affranchi de ses résistances pour terminer la semaine dernière au-dessus des 7500 points, largement au-dessus de son précédent record, avec une hausse de 2,7%. Porté par les valeurs du luxe mais également un net rebond des valeurs bancaires et cycliques en général, l’indice parisien donne la direction aux autres indices européens. Le DAX a regagné 1,3% et le MIB italien, 2,4%, lequel figure en tête du classement des principaux actifs mondiaux depuis le début de l’année, juste devant l’indice parisien.
L’Europe a manifestement le vent de poupe. Les menaces énergétiques écartées et la perspective d’un arrêt imminent des hausses de taux de la BCE, quand bien même un peu retardé par rapport à la FED, expliquent cet engouement, sur fond, par ailleurs, d’amélioration graduelle des indicateurs d’activité et toujours de vagues espoirs d’un soutien chinois.
On n’oubliera pas de rappeler que, derrière cette bonne santé apparente, les gouvernements sont à la manœuvre et sont, à ce stade, un soutien essentiel aux entreprises, lesquelles trouvent dans ce contexte de quoi préserver leur pricing power….
Le fond n’est assurément pas aussi sain qu’il n’y paraît mais les curseurs sont orientés dans le bon sens et pourraient le rester quelques semaines encore, si les banques centrales ou la montée des risques de récession, ne viennent pas jouer les troubles fêtes.
Quant aux marchés de taux, ils cherchent toujours leur voie. Éradication de l’inflation et baisse plus importante des taux longs ou regain d’optimisme sur les perspectives de croissance et hausse des taux longs? Décidément la messe n’est pas dite. Seules évidences, les cours du pétrole sont dans les starting blocks et le dollar de plus en plus en mauvaise passe.