19.04.22
Point Hebdo du 19/04/2022
Changement de cap de la BCE, divergence avec la FED, l’Euro baisse
- L’enlisement de la situation en Ukraine entretient l’incertitude, sur fond de nouvelles menaces russes après l’annonce de la Suède et de la Finlande de leur possible adhésion à l’OTAN.
- L’or a quasiment renoué avec son record historique, à 2000$ l’once et, après deux semaines de repli, le pétrole est remonté à plus de 110$/b.
- Contrairement à l’envolée des anticipations de hausse des taux directeurs de la BCE après sa communication du 10 mars, cette dernière s’est montrée particulièrement prudente sur l’évolution de sa politique monétaire au regard des préoccupations liées aux conséquences du conflit ukrainien sur la situation économique.
- Malgré le diagnostic d’une inflation durablement plus élevée, la BCE semble vouloir prendre son temps avant de durcir ses conditions de crédit.
- Si elle confirme envisager de stopper ses achats d’actifs au 3ème trimestre, le temps ne semble pas à un relèvement imminent de ses taux directeurs.
- Cette communication plus accommodante a pris les marchés à revers, provoquant un net reflux de l’euro vers 1,08$, tout en redonnant de l’élan aux bourses régionales. En revanche les anticipations d’inflation peinent à se stabiliser, au contraire des Etats-Unis où le virage plus restrictif de la FED semble commencer à porter.
- Les mauvais chiffres d’inflation continuent à souffler sur les braises des marchés souverains. Aux Etats-Unis, le rendement des T-Notes à 10 ans a progressé de 11 points supplémentaires, comme d’ailleurs celui du Bund allemand de même échéance. En France, malgré un relatif apaisement après le 1er tour de l’élection présidentielle, le rendement de l’OAT a grimpé de 7 points, à 1,32%.
- Ces évolutions, accompagnées d’une stabilisation ou d’un repli (US) des taux à deux ans, ont ouvert la voie à une repentification des courbes de taux, particulièrement notable aux Etats-Unis après son passage en territoire négatif en début de mois. Les indices américains se sont néanmoins repliés fortement avec une perte de 2,4% pour le S&P 500 et de 3,9% pour le Nasdaq. L’Eurostoxx s’en tire mieux, avec une progression de 1,2%, en partie expliquée par la BCE.
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