Point Hebdo du 26/02/2024
Point de marché du 26/02/2024 : alignement des planètes sur les marchés mondiaux
Les records ne cessent de se succéder sur les marchés. Après les États-Unis et la Tech, les indices européens et asiatiques ont pris leur élan la semaine dernière en dépit de conditions économiques et de perspectives monétaires toujours très incertaines. D’où provient ce vent d’optimisme n’est pas clair mais sans doute peut-on mettre en avant au moins quatre éléments explicatifs à ce regain de confiance généralisé :
- Les résultats des sociétés ont été globalement meilleurs qu’attendus et assortis de perspectives encourageantes.
- Quoique repoussées dans le temps, les anticipations de baisses des taux directeurs ne sont pas enterrées et sont, pour l’essentiel, conservées.
- Les conditions globales de liquidités se sont détendues depuis le début du mois de décembre tandis qu’aux États-Unis la base monétaire s’est réaccélérée, accompagnant comme il se doit l’amélioration des perspectives américaines depuis le début de l’année.
- Les actions de la Banque Centrale de Chine contre la baisse des indices locaux et la déflation portent leurs fruits, ce qui est non seulement porteur pour l’indice de Shanghai mais pour ceux de bon nombre de pays émergents.
L’ensemble a permis aux investisseurs de prendre leurs distances par rapport à un flux de données économiques, certes, sans direction claire mais globalement stabilisées, sur fond de maintien d’un certain « pricing power » des entreprises. En l’absence d’amélioration des perspectives globales, la capacité des entreprises à conserver un certain pouvoir de fixation de leurs prix a fini par s’imposer comme un critère discriminant de plus en plus influent pour les investisseurs ; un mouvement globalement porteur, tant que le surcroît d’inflation correspondant ne met pas en péril le scénario de baisse des taux directeurs.
L’ensemble a valu au MSCI mondial une nouvelle progression de 1,4% la semaine dernière, dans le sillage d’une hausse de 1,7% du SPX et de progressions plus soutenues encore en Europe, à raison de 2,2% pour l’Eurostoxx, 2,6% pour le CAC et 3,1% pour le MIB italien, sur fond de hausses sectorielles de mieux en mieux réparties, également plus propices au regain d’appétit pour le risque. Si les niveaux de nombreux indices donnent le vertige, rien ne signale, à ce stade que le mouvement de hausse soit menacé tant, du moins, que les anticipations de baisses de taux perdurent.