Point Hebdo du 27/05/2024
Point de marché du 27/05/2024 : regain de nervosité à l’approche des RDV de politique monétaire
Baisseront, ne baisseront pas, de combien ?
Les doutes sur ce que feront les banques centrales n’en finissent pas sur les marchés financiers, avec des effets plus ou moins sensibles sur les bourses.
En Europe, inflation britannique plus résistante que prévu et réaccélération des salaires en zone euro ont jeté un froid sur les anticipations d’assouplissement des politiques monétaires. La Banque d’Angleterre, un brin trop confiante sur les perspectives d’inflation, est prise à contre-pied par les dernières statistiques. Alors que la croissance a repris du poil de la bête au premier trimestre, l’urgence d’un assouplissement monétaire n’est plus au RDV. Il faudra plus de progrès pour qu’elle agisse.
Côté BCE, la perspective d’une première baisse des taux en juin résiste mais celle de deux mouvements consécutifs en juin et juillet, qui avait gagné en importance ces dernières semaines, est fragilisée par les résultats salariaux en hausse sur un an au premier trimestre après une légère décélération. L’inflation de mai attendue cette semaine sera sans doute décisive sur les anticipations de cet été.
Aux États-Unis, la bonne surprise de PMI en forte hausse brouille les cartes sur la perspective d’un premier repli des Fed Funds en septembre, d’autant que les minutes ont rappelé que la Fed ne voulait pas se précipiter. Les prix PCE attendus cette semaine permettront de mieux jauger les risques avant les ISM et l’emploi de la semaine suivante.
Finalement, après près d’un mois de repli continu, les taux futurs se sont partout retendus la semaine dernière. Cela n’a pas empêché le Nasdaq de franchir de nouveaux records. Revigoré par les bons résultats de Nvidia, l’indice technologique s’est adjugé une deuxième semaine de hausse, avec une progression de 1,4%, à 16921 points. Dow Jones et S&P ont moins bien digéré le regain d’hésitation sur la politique monétaire : le premier (indice équipondéré) a cédé 2,3%, tandis que le SPX n’a pas évolué.
En Europe, les indices ont le plus souvent reflué pour la seconde semaine consécutive, le MIB italien accusant davantage le coup que tous les autres avec un repli de 2,6% et le DAX parvenant à se maintenir grâce au regain de confiance sur la situation économique du pays. Entre les deux extrêmes, le CAC perdait 0,9%, après avoir flirté toute la semaine autour de résistances de la zone des 8100 points.
La nervosité s’intensifie à l’approche des prochains RDV de banques centrales, dont la BCE le 6 juin.
Dans notre point de la semaine :
- Un focus sur les indicateurs de la semaine passée, « signaux diffus de reprise »
- Quel calendrier pour les banques centrales ?
Semaine à venir : inflation de mai en zone Euro