Point Hebdo du 31/07/2023
Revue hebdo du 24/07/2023 : encore un chaud-froid des banques centrales !
Après avoir, comme prévu, relevé leurs taux directeurs d’un quart de point, à respectivement 5,25%-3,50% et 4,25%, la Fed et la BCE ont eu des discours ambigus sur la suite de leur action.
J. Powell comme Mme Lagarde ont réitéré avec force leur engagement à ramener l’inflation à 2%, prônant chacun le maintien de conditions durablement restrictives face à l’insuffisance de résultats obtenus.
Ils ont, néanmoins, tous deux évoqué la possibilité d’une pause des hausses de taux en septembre, conditionnée aux flux de données économiques publiées d’ici là, hypothèse dans laquelle les marchés de taux se sont engouffrés avant de se raviser, à la faveur d’une nouvelle remontée des taux d’intérêt accentuée par l’annonce d’un assouplissement du contrôle de la BoJ sur le rendement des JGB à 10 ans dont la limite à 50 pb a été levée.
Aux États-Unis, les rendements des T-notes à 10 ans, également dopés par la publication d’une croissance de 2,4% r.a. du PIB, ont finalement augmenté de 12 points de base au cours de la semaine écoulée, à 3,96%, de nouveau à deux doigts de leur résistance à la hausse.
En zone euro, la hausse, moins marquée a néanmoins refait passer le rendement de l’OAT 10 ans au-dessus de 3% sur fond de léger regain de tensions sur les spreads intra-UEM.
Les bourses ont surfé sur l’ouverture des banques centrales à une possible stabilisation de leurs taux directeurs et ont terminé la semaine sur de solides progressions, à peine limitées en Europe par le haut niveau des indices. Le CAC a calé, en-deçà de son record de 7577 points du 21 avril, à 7464 points.
Le Dax, plus éloigné de ses points hauts, a gagné 1,8%, tandis que la vague porteuse du MIB italien lui a permis de progresser de 2,2%, portant à 28% sa progression depuis le 1er janvier, loin devant les autres benchmarks européens et le S&P 500.
Le regain de confiance face à un possible arrêt du cycle de hausse des taux directeurs a, sans délai, fait progresser les cours du pétrole qui se sont envolés de 5%, à plus de 84$, en même temps que l’euro, qui menaçait il y a peu de s’envoler lorsqu’il avait franchi les 1,12$ en milieu de mois, flanchait à 1,10$.
En dépit de leur communication ambigüe, les banques centrales semblent avoir ouvert la voie à une nouvelle vague d’optimisme dont les bases restent néanmoins encore très fragiles et que les données à venir risquent à tout moment de remettre en cause, à commencer par les données de cette semaine Les espoirs de repentification vertueuse des courbes de taux sont manifestement fragiles.
Pause estivale pour nos revues hebdo : nous vous donnons rendez-vous le lundi 28 août !